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le blog poilagratter

Alter-mondialisme et mondialisme alternatif.

20 Mars 2007 , Rédigé par maurice Publié dans #Surpopulation & décroissance

 

Alter-mondialisme et mondialisme alternatif.

 

 

 

 

 

Il y a 2 définitions de ce terme selon que l’on est alter-mondialiste… ou alter-mondialiste.

 

 

 

En fait, c’est très simple, il y a 2 traductions.

 

 

 

Au départ, cela s’appelait « anti-mondialisme » et les militants étaient essentiellement américains et issus des mouvements hippie et grunge. C’est pour cela que la percée se fit en 1999 à Seattle. Et c’est là que ça se corse, l’entrisme d’internationalistes (communistes, anarchistes, chrétiens) fit que l’on fut obliger de changer de nom puisque ces internationalistes sont par définition … mondialistes.

 

 

 

On a donc 2 traductions possibles :

 

1.      l’alter-mondialisme « originel » qui veut dire « alternative au mondialisme »,

 

 

2.      et l’alter-mondialisme « dévoyé » qui veut dire « mondialisme alternatif ».

 

 

 

 

 

Vous aurez compris que nous sommes dans la 1ère catégorie et que José Bové est dans la 2ème. Voila pourquoi nous n’avons aucune réponse de sa part.

 

 

 

Le drame fait que ce « mondialisme alternatif » en fait des alliés et des complices du capitalisme mondialiste.

La présence des mouvements « alter-mondialistes » chrétiens dominant en Amérique (catholique en Amérique latine, protestant en Amérique du Nord) et fortement présents en Afrique et en Asie, ne va pas, on l’a vu dans le bons sens. Leur doctrine, hostile à l’avortement, la contraception, la sexualité favorise la surnatalité, la misère, la faim qu’elles prétendent soulager.

Ce rajoute à cela la poussée islamique en Afrique et en Asie (et même en Amérique comme au Surinam) qui en plus de la même doctrine en la matière, accompagne ses « aides humanitaires » de soldats pilleurs et violeurs.

 

 

 

Aux internationales religieuses, se rajoute les internationales marxistes et anarchistes. Il n’y a pas à se réjouir de voir des communistes rejoindre Bové ; certains de ceux qui sont rester chez Buffet sont plutôt favorable à une « alternative au mondialisme » par un recours au protectionnisme douanier. Et c’est bien le seul point qui nous rapproche du PCF. On n’aime pas le PCF à PàG, vous le savez ; mais pour nous les communistes qui ont rejoint Bové sont probablement pires que ceux qui sont restés chez Buffet.

 

 

 

Pour comprendre notre position, il faut revenir en arrière et faire un rappel (aussi bref que possible) de l’Histoire du capitalisme (au moins depuis Christophe Colomb) :

On distingue en gros 4 phases :

1.      Depuis les Grandes Découvertes jusqu’aux Révolutions française et américaine : Un capitalisme axé sur le protectionnisme impliquant des métropoles ayant un monopole du commerce avec leurs colonies. L’indépendance des USA se fait au nom de l’opposition au protectionnisme britannique. Ce protectionnisme perdurera encore quelques années, notamment du fait du blocus continental de Napoléon.

2.      Depuis 1815 jusqu’à 1865 : Un capitalisme axé sur le libre-échangisme qui voit la disparition de l’Empire français, la réduction de celui des hollandais et l’ « indépendance » (la fin du protectionnisme) des Empires espagnols et portugais ; tout ceci favorisé par une Angleterre devenue libre-échangiste. La Suède vend même aux anglais ses colonies.

3.      Depuis 1865 jusqu'à 1945 : à la suite de la guerre de Sécession américaine qui voit le triomphe du Nord devenu protectionniste (pour protéger sa jeune industrie de la concurrence européenne) sur le Sud libre-échangiste, le reste du monde redevient protectionniste et de nouveaux Empires coloniaux (France, Allemagne, Italie, Japon, USA) se créer en même temps que ce qui reste des anciens s’agrandit (Grande-Bretagne en Afrique de l’est, australe et Egypte, Russie en Extrême-orient et Asie centrale, Portugal en Afrique australe, Hollande en Indonésie). Le libre-échangisme est cependant maintenu et même imposé, mais uniquement pour des régions que les Puissances protectionnistes n’arrivent pas à se mettre d’accord pour se les partager (Afrique centrale jusqu’en 1908, Chine, Amérique latine, Turquie). En 1919, les Empires des vaincus sont partagés entre les vainqueurs et le protectionnisme reste la règle pour les marchandises et, fait nouveau, s’étant aux personnes avec l’invention du passeport, invention de circonstance pendant la 1ère guerre mondiale, mais maintenue ensuite grâce à l’alibi de l’apparition de l’URSS et du danger de la nouvelle 3ème Internationale liée à Moscou. La Turquie avec Kemal rejoint le camp des protectionnistes, de même que les nouveaux Etats issus de l’Empire Austro-hongrois. L’apparition des Etats fascistes, dus pour certains à ce protectionnisme est un mensonge. L’Allemagne nazie, l’Italie fasciste et le Japon furent libre-échangistes pour obtenir plus facilement le pétrole qui leur était indispensable, notamment des USA et même de l’URSS. Par contre, c’est une vérité qu’avant la 1ère guerre mondiale, les recettes douanières servirent à l’armement, notamment de colossales flottes de cuirassés, au dépend du social.

4.      Depuis 1945 et le triomphe de l’économie américaine, le monde redevient libre-échangiste. Cela est masqué par la guerre froide et la restriction du commerce de technologies « sensibles », mais avec l’effondrement de l’URSS, le monde « découvre » la réalité nouvelle du libre-échangisme appelée libéralisme puis mondialisme.

 

 

 

 

 

 

A ces 4 phases du capitalisme a correspondu l’apparition de contre-pouvoirs.

 

 

 

1.      Le développement de la flibuste et de la boucane, l’utilisation de corsaires par la France, l’Angleterre et la Hollande pour piller les richesses protégées des espagnols et des portugais, puis des anglais par français et hollandais une fois que ces premiers se furent arroger la suprématie et le monopole du commerce maritime et enfin de la contrebande à l’époque du blocus continental.

2.      Après 1815, la piraterie disparaît et le libre-échange rend inutile l’utilisation de corsaires pour les puissances mineures. Les seuls contre-pouvoirs sont la résistance de pays du Tiers-monde comme la Chine et l’apparition du socialisme qualifié ultérieurement d’utopique par les marxistes. Les leaders indépendantistes (Bolivar, Garibaldi) sont autant socialistes que nationalistes (protectionnistes) face au capitalisme libre-échangiste avec lequel ils doivent cependant composer.

3.      Avec le retour du protectionnisme après 1865, les « internationales » constituent la réponse adaptée : notion de l’ « opium du peuple » (religion et nationalisme au service du capitalisme). Ces internationales se développent rapidement et profitent de l’effondrement de la Commune de 1871 où elles se gardent bien d’intervenir (comme on le voit, ce n’est pas la 1ère fois qu’elles font le jeu de la bourgeoisie). Des Etats libre-échangistes comme les Etats Boers sont annexés par la Grande-Bretagne.

4.      Après 1945 et surtout depuis 1991 et la chute de l’URSS, les « internationales » ne peuvent être perçues que comme des agents d’un capitalisme redevenu libre-échangiste sous le nom de libéralisme puis après 1991 sous celui de mondialiste. L’alter-mondialisme ne peut pas être autre chose que partisan du protectionnisme et du seul instrument qui le permet, à savoir l’Etat-Nation, seul obstacle que cherche à réduire de plus en plus les libéraux.

 

 

 

Les « internationales » (communistes, anarchistes, alter dévoyés, chrétiens) hurlent en cœur à l’unisson avec l’internationale capitaliste au fascisme. Ce n’est pourtant que pure coïncidence si nous avons la même position sur ce point, et sur ce point seulement, avec ces derniers. Il est facile de démontrer le nombre de points qui nous opposent à ces derniers (mai 68, la révolution sexuelle, la lutte contre la surpopulation, le féminisme, etc… et même en se qui concerne l’Etat-Nation qui est une finalité, un but chez eux alors que ce n’est qu’un moyen, une étape transitoire pour nous. Le but reste un monde sans frontières où l’Anarchie règnera, mais cette utopie ne sera possible qu’une fois le capitalisme abattu. Sans cette étape transitoire, l’utopie risque fort de demeurer éternellement une utopie) et prouve plus qu’il n’est besoin de le dire que nous ne sommes pas fascistes.

Par contre, il est intéressant de constater que ces « internationales » sont en parfait accord avec l’internationale capitaliste sur de nombreux points :

 

 

 

1.      Nous dénoncer comme fascistes.

2.      Signer le Pacte du capitaliste Nicolas Hulot.

3.      Ne pas parler de, et même encourager la surpopulation mondiale.

4.      Ne pas parler de, et même encourager la répression sexuelle.

5.      Manger dans la main du seul « opium du peuple » qui reste, à savoir la religion, faire mine de ne voir que ses intégristes (et encore)... et oublier l’athéisme passer purement et simplement à la trappe.

 

 

 

On pourrait en trouver beaucoup d’autres qui attestent de façon formelle que cet alter-mondialisme dévoyé est comme les autres « internationales » :

 

 

 

1.      Historiquement dépassé puisque adapté à la période 1865 -1945 et inadapté depuis, surtout depuis 1991.

2.      Dont le discours internationaliste en fait de facto des complices et des agents d’un capitaliste devenu lui aussi internationaliste depuis 1945 et surtout depuis 1991 et sa forme mondialiste due à l’unipolarisation américaniste du monde.

 

 

 

Hors il est clair que José Bové, de même que ses complices du Front anti-libéral (qui se sont bien gardés de nous y invités) des autres internationales (staliniens, trotskystes, anarchistes, chrétiens de gauche), appartient bien, malheureusement à cet alter-mondialisme dévoyé.

 

 

 

Heureusement, il se trouve qu’un certain nombre de membres du PCF, on l’a vu, parmi ceux restés fidèles à Marie-George, sont eux aussi favorables à un retour au protectionnisme.

Il est même des anarchistes, comme nous, à se tourner vers cette solution, comme Christophe Ramaux (Politis de février 2007), ou d’autres alters comme Gérard Duménil & Dominique Plihon, ou des « indépendants » comme Jean-Luc Gréau (voir le site www.protectionnisme.eu ).

De telle prises de positions montrent que l’on n’est heureusement pas seul dans ce cas et nous réconforte face aux attaques et insultes dont nous sommes l’objet.

 

 

 

Un retour au protectionnisme ramènera de plus des recettes fiscales supplémentaires et permettra de boucher le trou de l’endettement et de soulager les classes moyennes (et même  pauvres) pressurées ; endettement et pressurisation dues justement à la disparition des recettes douanières.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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