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le blog poilagratter

Le viol des foules (4)

4 Mai 2008 , Rédigé par momo Publié dans #Sociétal

Le viol des foules (4)

 

Le déplacement des masses électorales ou la manipulation de la « majorité silencieuse » (les cons).

 

La décadence de la France à partir de Giscard d’Estaing (seul Président de la Vème République à ne pas avoir été réélu, et pour cause), a fait que les dernières années de Marianne nous ont fait connaître toutes les formules possibles et imaginables : Président, Assemblée (et 1er Ministre) de droite, Président, Assemblée (et 1er Ministre) de gauche, Président de droite et Assemblée (et 1er Ministre) de gauche, Président de gauche et Assemblée (et 1er Ministre) de droite. On aura tout essayé !

En ayant marre de ce jeu de balance perpétuel du à la manipulation des masses tantôt en faveur de la gauche, tantôt en faveur de la droite ; les français ont fini par cherché autre chose qu’une alternative droite-gauche dont ils ont fini par comprendre… qu’elle n’existe pas. La droite libérale et la gauche-caviar : c’est kif-kif !

On a entendu tout et n’importe quoi dans la bouche des agents du Système pour sortir du dilemme : VIème République, plus récemment IIIème Empire, Le Pen, sans le dire, pense certainement à un IIème Etat Français (Nous on serait plutôt partant pour une IIème Convention).

 

Mais les électeurs ont fini par dire autre chose :

On a observé un lent transfert des voix du PCF vers le FN tout le long de ces décennies. Problème : Le Pen n’a jamais voulu admettre (contrairement à Cristina Kirchner en Argentine) que son électorat était majoritairement de gauche… et faire du FN un parti national de gauche.

Inévitablement, le décalage existant entre cet électorat et un bureau politique exclusivement composé de cathos intégristes ultra-minoritaires, y compris parmi les adhérents, devait provoquer un clash. Il se fit en 2 temps :

1.      la scission mégrétistes de nombre de cadre et d’adhérents… mais qui ne fut pas suivi par l’électorat. Parce que Mégret commis l’erreur de créer un FN bis au lieu d’un parti national de gauche (Il est à noter qu’en 2002, Chevènement commis à peu près la même erreur en n’osant pas créer lui aussi un parti, non pas national de gauche, mais de gauche nationale. Mais il y a pensé, nous l’affirmons).

2.      l’échec de 2002 et la compréhension par cet électorat que Le Pen ne sera jamais au pouvoir et que voter pour lui ne sert à rien.

 

En 2007, nombre d’entre-eux votèrent Sarkosy à cause de cela.

En 2008, face aux promesses non tenues, ils se réfugièrent dans l’abstention.

 

Cet incroyable déplacement en 30 ans, du PCF au FN puis vers l’abstention après un court passage à l’UMP est unique dans l’Histoire du Suffrage Universel en France.

 

2 tentatives pour récupérer cet électorat furent tentées :

 

1.      Bayrou :

a.       Le clivage droite-gauche, c’est terminé : bonne analyse qui rejoint la nôtre.

b.      On va s’allier, tantôt avec les uns, tantôt avec les autres : échec ! Pourquoi ? Parce que ce n’est pas une alternative puisque l’on prend les mêmes et on recommence… autrement. Les français veulent toujours une alternative. Ils ne la trouvent pas (ils ne nous connaissent pas encore), ils s’abstiennent.

 

2.      Besancenot : on a vu dans le N° 1 de « viol des foules » qu’il n’y pas de percée de la LCR, contrairement à se que veut faire croire le Système (des capitalistes volant au secours des trotskystes, on croit rêver ; mais c’est bien la preuve que ces soi-disants hors-Système font bel et bien parti du Système) pour masquer l’abstention et le désaveu massif de la classe politique par les électeurs.

Il est un fait que ces électeurs ne reviendront jamais dans le giron du communisme. Ils ont déjà donné !

En outre, prisonnier de son communisme, Besancenot crache aussi bien sur Le Pen que sur son électorat. Les gens ne vont pas voter pour quelqu’un qui leur crache dessus. Plus dangereuse, la politique plus subtile du PCF (on reviendra dessus lors du numéro suivant).

 

On va évidemment dire que la seule alternative qui reste, c’est nous ; mais ce n’est pas le sujet de cet article sur la manipulation des masses.

Le sujet de cet article est de démontrer qu’un tel déplacement des masses n’aurait pas été possible sans le suffrage universel, sans la manipulation de cette majorité silencieuse qui va, au gré d’espoirs toujours déçus (comment pourrait-il en être autrement ?) de l’un à l’autre, et après ces années d’errances, ne bouge plus… et ne vote plus, en ayant marre de se faire manipuler. Et ne vote plus… pour ne plus se faire manipuler.

 

Quelque part, on a presque envie de dire que les masses sont en 2008, subitement devenues un peu moins connes qu’elles ne l’étaient précédemment. Mais il aura fallu attendre 30 ans pour que la petite lumière commence à s’allumer dans leurs cerveaux.

 

Une lueur d’espoir dans l’obscurité et l’obscurantisme… et la manipulation ! Peut-être enfin, la fin du « viol des foules » en politique ?

Un très long cheminement depuis mai 68 dont nous célébrons cette année le 40ème anniversaire !

 

A moins que l’abstention ne doit être interprétée que comme ce qu’en dit Descartes : « La liberté n’est pas la simple absence de contrainte, la liberté d’indifférence est le plus bas degré de la liberté ».

 

 

Recopiez et distribuez autour de vous ce papillon.

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

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