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le blog poilagratter

L’incroyable bêtise de la masse (24 quater) : l’arnaque de l’astrologie

10 Août 2009 , Rédigé par momo Publié dans #Sociétal

 

 

L’incroyable bêtise de la masse (24 quater) : l’arnaque de l’astrologie :

 

On va essayer de faire court, car c’est un très vaste sujet (et difficile à expliquer en ne pouvant pas vous faire des dessins au tableau noir (une fois de plus, prenez votre carte, ce sera possible)).

 

Tout d’abord 5 observations préalables :

 

  1. L’astrologie « frappe » surtout les filles, car psychologiquement, les hommes ont plutôt tendance à focaliser sur le passé… et les femmes sur l’avenir. Preuve en est : l’astronomie amateur (où l’on regarde le passé) est composée de 80 % d’hommes et l’astrologie (qui prétend prédire l’avenir, la destinée) séduit un public composé de 80 % de femmes.
  2. Notre critique ne concerne que l’astrologie « moderne » qui n’a que peu à voir avec celle des Anciens, des Antiques. On y reviendra.
  3. L’astrologie est contraire aux Droits de L’Homme. En affirmant que le chemin de chacun est réglé d’avance, par une destinée à laquelle on ne peut échapper ; où se trouve la place du Libre-arbitre ? Seule Françoise Hardy a essayé de concilier cette contradiction au contraire de ses « confrères » qui n’ont vu qu’un maximum de fric à se faire sur les cons et les connes, sur la bêtise de la masse. Faire fortune en vendant du vent est la seule chose que l’on puisse, à un certain point de vue, trouvé mirifique.
  4. Ce qui nous amène au point 4 car l’on trouve la même chose que dans les sectes. Et pour cause, car l’astrologie « moderne », n’est pas une science, mais une croyance. Ce qui en fait là-aussi quelque chose de très différent de celle de l’Antiquité.
  5. Rappelons cependant que des gens comme Copernic ou Kepler étaient des astrologues professionnels et n’étaient que des astronomes « amateurs ». Et c’est pour cela que l’Astronomie fut la 1ère des Sciences modernes à apparaître dès la fin du Moyen-Age. L’Astrologie (des Anciens) a donc eu une indéniable importance autant qu’une utilité historique. Sans elle, l’Astronomie ne serait peut-être pas ce qu’elle est aujourd’hui et l’on n’aurait peut-être pas encore marché sur la Lune.

 

  1. L’Astrologie des Anciens ; l’Antiquité.

 

On ne va pas en faire cours. Soulignons qu’à l’époque, l’astronomie ne se fait qu’à l’oeil nu. Le distinguo entre étoiles et planètes n’est uniquement dû qu’au fait que les planètes se déplacent dans le ciel (et uniquement dans les 12 constellations zodiacales) sur un fond d’étoiles fixes qui constituent ces constellations.

Très important, le terme de « voûte céleste » que l’on emploie encore aujourd’hui (comme d’autre termes géocentriques comme le « lever » où le « coucher » du Soleil) montre bien que l’on pensait à l’époque à un Espace en 2D (une surface et non pas un volume) où les planètes n’étaient que des points brillants identiques et à la même distance que ces autre points brillants que sont les étoiles. La seule différence étant le déplacement des planètes.

L’Astronomie des Anciens se résume ainsi à ces observations et les déductions qu’ils en firent donnèrent naissance à l’Astrologie (L’Astronomie mesure, observe et nomme (Astros-Nomos), l’Astrologie est un essai d’explication (Astros-Logos) de ce que l’Astronomie contemple)

L’Astronomie des Anciens est même, notamment chez les grecs, la Science-Fiction de l’époque. Féru de Géométrie, l’Astrologie des Anciens n’est rien d’autre qu’une succession de figures géométriques remarquables, notamment d’angles pythagoriciens que forment les « aspects » (Quadratures (90°), Sextiles (60°), Opposition (180°), Conjonctions (0°)) des astres mobiles entre-eux (planètes + Lune + Soleil). Des fantasmes de simple géométrie plane extrapolée de celle d’Euclide. Rien de bien extraordinaire en somme. Là où ça se corse, c’est dans l’interprétation des « aspects ». Chaque planète porte le nom d’un Dieu avec sa « charge » de bénéfique et de maléfique. Les « aspects » sont là pour dire qui l’emporte dans le signe de naissance de chacun (qui correspond sur une carte du ciel (en 2 D) à l’endroit (et la constellation zodiacale) où se situe telle date du calendrier en partant du point vernal qui est l’intersection de la ligne de l’écliptique (équateur terrestre projeté sur le ciel) et celle de l’équateur céleste au printemps (solstice)).

Là est le seul point commun avec l’astrologie « moderne ».

 

  1. Histoire et origine de l’astrologie moderne :

 

  1. Quasi disparition : avec le triomphe du christianisme, l’astrologie est interdite et persécutée. Les planètes, on l’a vu, porte les noms de dieux païens, et, (progrès pour l’Humanité ?) on peut échapper à sa destinée en suivant la Vraie Voie, celle du Vrai Dieu.

Seul les princes et les riches font clandestinement appel aux astrologues et autres sorciers.

Lors de la Renaissance, on l’a vu, Copernic et Kepler étaient des astrologues professionnels. Mais ce n’est pas eux qui vont faire renaître l’astrologie. Bien au contraire, avec le triomphe de la Science moderne, l’astrologie voit ses fondements s’effondrer de jour en jour. On découvre ainsi que l’Espace, n’est pas une surface, mais un volume. Ainsi les constellations ne sont qu’illusions d’optiques étant constituées d’étoiles qui ne sont qu’apparemment voisines car se trouvant dans le même champ visuel par rapport à nous.

On découvre aussi de nouvelles planètes (Uranus, Cérès, Pallas, Vesta, Junon, Neptune, etc…). Enfin, la théorie de la Gravitation de Newton porte un coup mortel aux « aspects ».

 

  1. La Renaissance : ce n’est pas avec cette période de l’Histoire que l’Astrologie renaît, mais beaucoup plus récemment : … milieu XIXème siècle. C’est à dire très récemment en fait.

 

Avec l’apparition de la littérature d’anticipation (Jules Vernes), apparaît subrepticement dans la grande presse une rubrique intitulée « Horoscope ». C’est un mot nouveau qui n’existe pas dans l’astrologie des Anciens. Au lieu du thème astral propre à chaque individu de l’astrologie des Anciens (qui est pratiqué uniquement contre espèces sonnantes et trébuchantes), l’horoscope est « valable » pour tous les membres du signe zodiacal.

La rubrique, confiée à un pistonné, généralement le gendre du rédacteur en chef ou à un cousin, effectue une spectaculaire percée médiatique, notamment chez les femmes.

Elle va se généraliser dans tous les journaux de l’époque et partout dans le monde.

Problème, et lié au fait que c’est un pistonné idiot, incompétent et ignorant ; l’astrologie « moderne » va commettre un certain nombre d’erreurs.

 

  1. La plus connue est celle de l’oubli de la précession des équinoxes. Ces cons reprennent les tables et les dates qui vont avec pour les signes zodiacaux, de Ptolémée. Depuis, le point vernal s’est déplacé. Dans le Bélier à l’époque de Ptolémée, il est aujourd’hui dans les Poissons (emblème des 1ers chrétiens qui annonçait une ère nouvelle, vite remplacé par la croix lors de la condamnation de l’astrologie). Il était dans le taureau à l’époque minoenne et en était évidemment l’emblème.

Certains « modernes » ont annoncé l’ère du Verseau pour l’an 2000, alors que le point vernal n’y entrera… qu’au XXIIème siècle. La précession des équinoxes est due au déplacement du Système solaire à l’intérieur de la Galaxie, ce que les Anciens ignoraient… de même que ces cons de pistonnés, mais la Science l’expliquera fort bien lors de la découverte des galaxies (et de la nature de la Voie Lactée) par Hubble.

 

  1. Pour répondre à cette « erreur », les astrologues vont alors inventer le signe « ascendant ». Lui non plus n’a aucune correspondance avec l’astrologie des Anciens. Dans l’esprit des « modernes », on espère que ce signe, « vrai », se substituera progressivement dans l’esprit du public au signe de naissance, « faux ».

 

  1. Malheureusement, le public en décidera autrement et va mélanger les 2. Comme les astrologues « modernes » ne sont pas des scientifiques, mais des commerçants ; ils vont donc offrir au public (aux cons), ce que ces derniers demandent. Ainsi est née l’astrologie moderne.

 

  1. Mais ce n’est pas tout. Le public, notamment les moins cons, suivent, de loin, les dernières découvertes scientifiques. Notamment la découverte des nouvelles planètes. Ainsi, les astrologues vont devoir rajouter Uranus et Neptune (entre temps Cérès, Pallas, Vesta & Junon, suite à la découverte de beaucoup d’autres entre Mars et Jupiter, sont exclues de la classification de planètes), puis en 1930, Pluton.

 

On remarquera 3 choses :

 

  1.                            i.      Que les astrologues, pour faire leurs horoscopes et thèmes astraux, reprennent les noms (et les « caractères » qui vont avec) des personnages mythologiques choisis… par les astronomes. Ils auraient pu choisir d’autres noms qu’Uranus, Neptune ou Pluton. L’astrologie moderne serait différente de même que les thèmes astraux et horoscopes.

 

  1.                          ii.      On remarquera aussi que Pluton est distant de 52 à 70 UA (1 UA = 1 distance Terre-Soleil), alors que Cérès, Pallas, Vesta, Junon le sont de 3,5. Leurs masses sont voisines et si l’on applique la 3ème loi de Kepler (qui fait varier l’intensité de ce que Newton appela Gravitation, avec l’inverse du carré de la distance), on découvre que l’ « influence » de Pluton est infime par rapport à celle des planétoïdes sus-cités. Du reste, Pluton vient de rejoindre cette catégorie. Décisions des astronomes et sur laquelle les astrologues sont bien silencieux.

Qu’on imagine un thème astral avec non plus 9 planètes, mais en y rajoutant les 200 à 300 corps dont l’ « influence » est au moins égale à celle de Pluton.

 

  1.                         iii.      Que Pluton à une orbite excentrique. Elle ne parcoure qu’une moitié des constellations zodiacales. Actuellement, Pluton est dans le Scorpion pour les astrologues. En réalité, Pluton est actuellement très au-dessus, dans Ophiucus. Encore une « erreur » sciemment passée sous silence par les « modernes » mais qui aurait puissamment interpellée les Anciens et les auraient amener à des révisions. Les « modernes » ne sont que des escrocs sans la moindre conscience éthique.

 

  1.                        iv.      D’ailleurs, il existe une commission informelle, un syndicat professionnel, dont la seule éthique n’est pas d’aborder ces sujets ; mais d’éviter que leurs membres ne soient trop gourmands pour ne pas s’attirer les ennuis de certaines sectes. Arnaquons… honnêtement, en quelque sorte ! 

 

  1. Il est intéressant de constater que les astrologues continuent de fonctionner avec une vision du ciel en 2D. Alors que l’Astronomie est passée du 3D à la 4D avec la 4ème dimension et l’introduction de la dimension du Temps par Einstein. Cela est dû aux cartes des astronomes… qui sont les mêmes que celles des astrologues (ou plutôt l’inverse). En effet, une carte (comme celle représentant notre planète) est un morceau de papier qui ne peut être qu’en 2D (mais il existe des planisphères du Ciel, comme de la Terre, de la Lune, de Mars, etc…en 3D. (sauf que pour celui du Ciel, il est « faux » puisque les astres indiqués sont sur la surface de la sphère et non à l’intérieur à la bonne distance du Système Solaire qui en serait le centre)). En outre, si l’on veut pointer un astre avec son télescope, on ne risque pas de le voir là où il est aujourd’hui… mais là où il se trouvait il y a 18 ans (par exemple) si sa distance est de 18 années-lumière. C’est ce qui fait que les cartes utilisées par les astronomes ne sont pas celles d’un Ciel « vrai » (ce qui ne servirait à rien), mais celles du Ciel « faux »… qui est celui que l’on voit.

Comme on le voit, une « juste » représentation du Ciel n’est pas évidente en 3D et encore moins en 4D. Nos cartes étant les mêmes (2D) que celles des Anciens et des astrologues, ces derniers jouent sur cette confusion pour se faire passer pour des scientifiques.

 

 

  1. Conclusion : On pourrait continuer encore la liste des « erreurs » et vous en trouverez facilement d’autres vous-mêmes.

 

Ce qui importe de comprendre dans le cadre « psycho-sociologique » du Mouvement, du Blog et de cette série d’articles sur la bêtise, est que l’on est loin d’être des Sapiens. Cela ne concerne qu’une minorité de l’Humanité. Une minorité non démocratique, soulignons-le.

99.9 % de la masse et même une large majorité des scientifiques officiels (Copernic, en tant qu’astrologue, n’en était pas), croyaient au XVème siècle, que la Terre était au milieu. Les majorités ont toujours eu tord et le progrès n’est le fait que de minorités (1ère leçon).

 

La Science devient aujourd’hui de plus en plus compliquée à comprendre pour les masses. Si elles pouvaient encore « suivre » à l’époque de Niel Armstrong, elles sont aujourd’hui larguées dans bien des domaines. L’Astrologie apparaît comme une bouée de sauvetage ; il suffit d’y croire. Comme pour les élections, c’est devenu le refuge des cons, de ceux qui ne peuvent pas comprendre, ou même n’ont pas envie de comprendre. Du populisme pseudo-scientifique en quelque sorte (2ème leçon).

 

On l’a vu, ça touche surtout les filles axées sur l’avenir. Résultat de sa destinée (on retrouve le mot cher aux astrologues) imposée d’être mère et de connaître le futur pour ses gosses. Encore une raison d’échapper à cette destinée qui nous même à la fin du monde et d’en désincarcérer la femme, indispensable à sa libération autant qu’à la survie de l’Humanité, à son bonheur (notamment sexuel) et au Progrès. On en prend malheureusement le chemin inverse et l’on voit que tout est lié avec ce qui précède (3ème leçon).

 

Sur cette crasse ignorance, prospère le Pape, Ben Laden, Mélenchon, les astrologues et les gourous.

 

 

 

 

 

 

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