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le blog poilagratter

L'ère néolithique

24 Mai 2007 , Rédigé par maurice Publié dans #Histoire

 

L'ère néolithique

La chaîne de télé A2 a diffusé récemment un téléfilm documentaire sur le néolithique. C’était le 3ème volet d’une série qui avait commencé avec l’apparition du genre homo, puis celle de sapiens.

Cette série tombe malheureusement, comme les précédentes dans le genre vulgarisation, sorte de moyen terme destiné à élever le niveau des masses, mais pas trop pour qu’elles ne décrochent pas ; et évidemment trop résumé, trop raccourci pour les passionnés. 

Nous nous basons donc sur des faits issus des recherches historiques les plus récentes sur cette période assez méconnue appelée aussi "Age de la pierre polie" qui avait été en son temps, une des bases de réflexions du MP1PM.

Tout d'abord, bref rappel chronologique :

En 12.000 BC (BC : Before Christus : Avant - JC) maximum de la 4ème et dernière période de la 4ème et dernière glaciation (Würm 4) de l'ère quaternaire. Nous sommes au Paléolithique supérieur. Homo neandertalis vient de disparaître et Homo-Sapiens apparu vers 100.000 BC n’est plus que la seule bestiole humaine encore présente sur Terre.

De 10.000 à 8.000 BC, nous sommes dans une période appelée le Mésolithique. Cette période intermédiaire voit l'apparition de l'élevage et la domestication du chien (qui vient du loup). L'Homme, de chasseur-cueilleur qu'il reste encore, devient éleveur mais reste encore nomade pour les pâturages d'un bétail encore proche des bêtes sauvages. (Certains scientifiques pensent que l’élevage est apparu après l’agriculture. Cette controverse n’est pas encore tranchée)
On voit apparaître aussi la poterie qui permet de stocker les produits de la cueillette. La poterie est une étape indispensable et préalable sans laquelle l'agriculture n'aurait pu voir le jour car elle permet aussi de stocker les semis futurs et donne une grande importance au Mésolithique. La poterie permet aussi à l’Humanité de cesser pour la première fois de vivre au jour le jour. Avec l’agriculture, le stockage s’étalera ensuite sur tout l’hiver.
En outre, le peu de monde qu'il y a sur Terre (300 000 h. environ) fait qu'énormément de place est disponible. En ce qui concerne l'outillage, nous sommes passé de l'Aurignacien de l'époque Lascaux (raffinement de la technique des éclats mise au point au Moustérien par l'Homme de Neandertal) qui permet une production industrielle d'armes et d'outils, au Solutréen. Cette dernière technique, l'ultime de l'époque de la "pierre taillée", dite de la feuille de laurier permet de fabriquer des armes d'une finesse inégalée.
Conséquence de cela : une baisse de cette production qui traduit le fait que l'homme se soit affranchi d'une partie importante des dangers que constituaient pour lui, la nature jusqu'à présent et que la chasse ne constitue plus l'essentiel de sa nourriture. L'âge d'or de l'Humanité est sur le point de commencer lorsque soudain...

Le déluge

Cet épisode, que relate la Bible, s'est lui aussi produit, là aussi dans des circonstances non seulement très différentes de ce que raconte la Bible, mais bien plus incroyable encore. La réalité dépasse toujours la fiction et Dieu a vraiment une intelligence très limitée.
D'après les hypothèses les plus récentes, le scénario de la catastrophe le plus probable est le suivant :
Tout commence en Amérique du Nord, territoire ignoré des habitants du Moyen-Orient mais que Dieu aurait du connaître s'il existait.
Vers 9.000 BC les glaciers qui s'étendent depuis le pôle et la Baie d'Hudson jusqu'en Louisiane se retirent progressivement laissant à la place une immense mer d'eau douce bien plus vaste que les actuels Grands Lacs.
Aucune évacuation possible pour ces eaux car le Québec et le Saint-Laurent sont encore recouverts par les glaces, quand soudain vers 8.000 BC le passage est forcé brutalement par les eaux qui augmentent et les glaces qui poursuivent leur retrait. Un immense raz de marée se produit lorsque ces eaux pénètrent en Atlantique.
La vague du tsunami traverse l'Atlantique en quelques heures et vient s'engouffrer dans le détroit de Gibraltar qui est à l'époque un isthme. La Méditerranée, à peu près vide se remplie brutalement et le phénomène se reproduit aux Dardanelles et au Bosphore qui eux aussi sont un isthme et la Mer Noire se remplie à son tour tout aussi brutalement.
A chaque transformation d'isthme en détroit, le resserrement des côtes en aval de la vague et l'accumulation devant le barrage puis son brusque relâchement avec son ouverture provoque une vague dont les scientifiques estiment la hauteur à 1 km.
Depuis la Mer Noire, la vague va tout balayer jusqu’aux contreforts de l'Altaï.
C'est la raison qui explique que les mers intérieures que sont la Mer Caspienne, la Mer d'Aral et la Mer Morte sont remplie d'eau salée. Plus loin, le Lac Balkhach est rempli d'eau douce. La vague s'est arrêtée entre Aral et Balkhach.
Inutile de dire que toute civilisation a été balayée et que les survivants ont été durablement impressionnés.
Des millénaires plus tard, lorsque les Akkadiens reçurent l'écriture des sumériens, la première chose qu'ils racontèrent fut l'odyssée de Gilgamesh (vers 2.750 BC) que repris quasi inchangé Moïse dans la Bible (vers 1.250 BC) avec l'épisode de Noé. C'est dire à quel point la catastrophe dû marquer les esprits pour quelle se soit transmise ainsi si longtemps et verbalement, certes largement modifiée dans des termes compréhensibles par les gens de l'époque, puis consignée par écrit et sacralisée par les religions dans l'intérêt de leur commerce.

Il était important de rappeler cette catastrophe car outre qu'elle montre ce que peut provoquer une modification du climat (ce que nous sommes en train de faire) elle va avoir une grande importance dans la révolution néolithique.
A la fin du mésolithique, le nomadisme évolue vers l'élevage semi-nomade, semi-sédentaire.
Des échanges commerciaux s'établissent entre producteurs de viande et d'outillage des plaines et de laine des montagnes.
La catastrophe extermine les premiers et conduits les montagnards épargnés par le tsunami à la disette. Plus de gros bétail en provenance des plaines, mais aussi plus de produits de la chasse et de la cueillette avec la destruction des forêts et de leurs habitants. 
Après le retrait des eaux, ils investissent des terres dévastées mais fertilisées, et pour éviter à nouveau de manquer des produits de la cueillette. (La cueillette est rendue aussi beaucoup moins productive par une vague de froid due à la masse d’eau glacée qui a envahie l’Atlantique Nord et à, d’après de récentes études, dévié le Gulf-stream). Ils inventent l'agriculture.
C'est la révolution néolithique.

Cette catastrophe a eu aussi pour résultat la disparition des anciennes religions cynégétiques. Elles vont être remplacées par de nouvelles religions basées sur l’astronomie, qui permet d’établir un calendrier pour les semis et les récoltes. Ce sont des religions matriarcales (culte de la fécondité) qui se substituent aux religions patriarcales de l’époque des chasseurs. On peut penser par là même, que les femmes obtiennent un statut d’égalité, voir de dominance dans ces nouvelles civilisations.

La révolution néolithique

La période néolithique, appelée aussi "Age de la pierre polie" s'étale de 8.000 à 3.000 BC qui marque l'entré dans l'Antiquité, où l'on quitte la Préhistoire pour rentrer dans l'Histoire et dont l'invention de l'écriture a été choisie par les historiens comme fait marquant et marqueur.
C'est cette époque qui, pour nous correspond à ce que l’on peut définir comme l'âge d'or de l'Humanité, et nous allons voir pourquoi.
Il est intéressant de rappeler que dès la moitié du XIXème, Karl Marx situait pendant cette période l'existence du communisme primitif.
Rien, aujourd'hui encore, ne vient prouver le contraire.

Donc, le néolithique c'est l'invention de l'agriculture. Cette invention est absolument fondamentale dans l'histoire de l'humanité et à bien des égards plus importante que l'invention de l'écriture et la récente révolution industrielle. La révolution néolithique a plus modifié l’aspect de la planète que la révolution industrielle elle-même. La révolution néolithique a vue l’émergence de caractères, de mentalités, de mode de pensée, de religions encore présentent aujourd’hui (bien que Marx et Engels l’est exagéré au point de considéré que des choses, comme la propriété privée, apparue lors de l’Antiquité, soit imputable à cette période). L'Histoire devrait plutôt commencer en 8.000 plutôt qu'en 3.000 BC.
De l'invention de l'agriculture découle des tas de choses extrêmement importantes comme la sédentarisation, chose évidente vu le caractère sédentaire des cultures.
Cette sédentarisation a impliqué l'apparition des villes. L'apparition des villes a entraîné l'apparition de l'artisanat et socialement de la division du travail. Cette dernière a entraîné la nécessité croissante des échanges (par le troc, l'argent n'existant pas) de productions différentes entre différents producteurs, au sein d'une même cité d'une part, entre différentes cités d'autre part.
Comme on l'a vu, le néolithique est aussi appelé "Age de la pierre polie". Par rapport aux "feuilles de laurier" du Solutréen, on a encore gagné un cran supplémentaire dans le raffinement. Il faut une bonne semaine pour polir parfaitement une unique pièce. Tout cela nous montre que les armes sont rares à cette époque.
L'homme n'a pas encore inventé la guerre et il s'est désormais pratiquement presque totalement affranchi des dangers des bêtes sauvages. En outre, la chasse n'est plus qu'un luxe. Les armes ne sont plus que des instruments d'apparats et religieux.
Encore récemment, la thèse la plus répandue dans le monde scientifique était que la guerre était la raison pour laquelle les gens s'étaient regroupés des petits villages vers les grandes villes. 
Il est aujourd'hui prouvé d'une manière formelle que la guerre n'est apparue que bien plus tard. Les petits villages ont toujours existés et vont même voir leur nombre augmenter avec la sédentarisation progressive des nomades. Les grandes villes se développent parce que ce sont des lieux de commerce, de foires, d’échanges, de distractions beaucoup plus que pour des raisons de sécurité. Ces 1ères grandes villes n’ont pas de fortifications. 
L'absence de documents écrits a rendu le travail difficile mais on sait aussi que ces sociétés étaient matriarcales car celles qui ont survécues jusqu'à nos jours le sont. Certes, on est très éloigné du matriarcat que l'on peut imaginer car le matriarcat est extraordinairement riche et diversifié.
Pour preuve, un exemple récent est celui d'Aliénor d'Aquitaine au XIème siècle et de ses Cours de Justice d'Amour qui donnaient presque toujours raison à l'amant et torts au mari. Louis IX dit le Saint (à ne pas confondre avec Roger Moore) extermina cette société féministe avant l'heure (et d'un féminisme très différent d'aujourd'hui) lors de la Croisade des Albigeois.
Le néolithique va aussi inventer la métallurgie : or pour les bijoux, cuivre pour les objets de cuisine, toutes choses principalement utilisées par les femmes et qui renforce notre conviction d'une société matriarcale. Le petit couteau de cuivre que l’on retrouve dans les tombes de cette époque est porté par les hommes comme par les femmes. Il est autant une arme d’auto-défense, qu’un outil pour la cueillette (encore pratiquée surtout pour ramener de nouvelles graines pour l’agriculture) ou la prospection métallifère ou de pierres précieuses. 
On a vu l'apparition des classes sociales, mais nous sommes certains qu'il n'y en avait pas de dominantes. Celle des chamans est mixte et est une classe parmi les autres. Les tombes sont collectives et ne deviendront individuelles (crémation puis enterrement) qu’avec l’âge du bronze et l’Antiquité. 
Les classes dominantes sont le fait de l'Antiquité et nous allons voir pourquoi en abordant cette période.

L'Antiquité

Ce qui va constituer le détonateur est indéniablement l'invention de la guerre.
La prospérité économique et l’augmentation de la nourriture disponible grâce à l’agriculture  impliquent une explosion démographique (3 millions d’h. à la fin du Néolithique) qui a pour conséquences que les cités sont de plus en plus nombreuses et de plus en plus proche les une des autres. Mais c'est surtout le vieux conflit éleveurs - agriculteurs qui va dégénérer. Ce sont les premiers qui vont déclencher les opérations avec la domestication du cheval par les tribus aryennes. D'un seul coup une étape journalière passe de 20kms à 200kms, ce qui permet des raids surprises sur les villes et les richesses, leurs greniers à blé, leurs femmes si belles, leurs bijoux, etc... Le cheval est connu des agriculteurs, mais il n’est qu’un animal de trait. Ils en feront le conducteur de chars de combat dotés d’archers pour contrer les cavaliers nomades et surtout pour eux-aussi attaquer leurs voisins sédentaires.
C'est ainsi que les villes du Moyen-Orient et d'Égypte se dotent de fortifications pour se protéger de ces raids et de ceux de leurs voisins.
A la même époque, on mélange 2 métaux mous (les seuls que l'on sait fondre avec l'or), le cuivre et l'étain et l'on découvre le bronze, un alliage très dur.
Et c'est ainsi que l'humanité redécouvre la production massive et industrielle d'armes depuis l'Aurignacien.
C'est même une révolution, car avec le bronze on ne se contente pas de faire des pointes de lance, de flèche ou des couteaux comme avec le silex. On fabrique aussi de longues épées et des cuirasses.
Ainsi apparaissent 2 classes dominantes :

1. Celle des guerriers qui développent les nouvelles techniques, inventent le char qui aura 2 importantes versions civiles : la charrue qui permet les labourages profonds et l’augmentation de la production agricole et la carriole qui permet le transport en masse de biens d'une cité à l'autre.
Cette classe est exclusivement masculine.
L'esclavage est inventé par utilisation des prisonniers aux constructions et fortifications, ce qui est plus utile que les massacrer.

2. Celle des prêtres qui maîtrisent l'astronomie et inventent le calendrier pour savoir quand l'on sème et quand l'on récolte, inventent l'écriture et les chiffres et deviennent une classe exclusivement masculine comme celle des guerriers. Elle a ainsi le monopole de la connaissance et s’ensuit le monopole de la relation avec les dieux et prétend connaître les mystères de la mort.
En Égypte, elle invente aussi la pratique de l'épilation pour se distinguer des barbares et se rasent le crâne.

Ces 2 classes exclusivement masculines et dominantes introduisent le patriarcat autoritaire et 
soumettent les femmes dans le cadre social et en matière sexuelle. On a malheureusement de bonnes raisons de penser que la plupart des femmes s’y sont soumises de pleins gré pour des raisons de recherche de sécurité comme c’est aujourd’hui le cas dans le bas prolétariat (sécurité physique) ou dans la bourgeoisie (sécurité financière). Elles ont même probablement encouragé l’apparition du patriarcat.
Les villes vont se modeler en fonction des désirs de ces 2 classes qui vont construire fortifications et palais pour les besoins de la classe des guerriers et temples pour les fonctions des prêtres.

Ce n'est qu'au VIIème siècle BC que Crésus de Lydie invente les pièces de monnaie. Si cela facilite les échanges par la suppression du troc et le fait que tous les biens (y compris les esclaves) aient une valeur en une unique unité de compte, l'argent permet aussi l'accumulation de richesses, l'apparition de "riches" et l'arrivée d'une 3ème classe dominante : les marchands.

Un cas particulier : l'Amérique pré-colombienne :

La révolution néolithique se produit plus tard par rapport à l'Ancien Monde : 6 - 5.000 BC et l'apparition des grandes villes comme Caràl au Pérou vers 2.600 BC (c'est dans cette ville déjà dotée de gigantesques pyramides qu'une jeune archéologue péruvienne prouvera que la ville est antérieure à la guerre).
Ce n'est que vers 1.500 BC que nous rentrons dans l'Antiquité, mais dans des circonstances différentes de celles de l'Ancien Monde.
Ce qui caractérise l'Antiquité pré-colombienne, c'est qu'il n'y a jamais eu qu'une seule classe dominante, là-aussi exclusivement masculine : celle des prêtres. Là aussi le patriarcat autoritaire s’est substitué progressivement au matriarcat.
Ici, pas de domestication du cheval, pas d'âge du bronze mais aussi pas de charrue et de carriole, parce que pas de roue et d'animal de trait.
La technologie est au seul service des prêtres comme l'écriture, l'astronomie et les ingénieurs ne se préoccupent que de la construction des temples et pyramides.
Même l'armée qui n'est qu'un peu plus qu'une force de police est traitée comme les agriculteurs.
Lorsque les espagnols arriveront, 20.000 hommes, seulement équipés de bâtons et de casse-tête ne pourront rien contre les casques, boucliers, armures en fer de 200 espagnols. Alors, si l'on rajoute les épées, piques, arquebuses, canons et charges de cavalerie...

C'est l'indigence dans laquelle sont laissée les agriculteurs qui sans charrue ne peuvent labourer profond, oblige les prêtres à choisir entre 3 solutions :

· L’abandon de la ville pour cause d'appauvrissement des terres et de famine pour aller en reconstruire une autre plus loin. Cela finira au IXème par une révolte chez les mayas et le massacre des prêtres. La civilisation urbaine sera perdue et les mayas reviendront au stade du néolithique avec apparemment plus de bonheur.

· La réduction de la surpopulation par la pratique de gigantesque quantité de sacrifices humains. La pyramide doit être entièrement recouverte de sang.
(phéniciens, carthaginois et autres populations sémites du désert, au Moyen-Orient, ont eu aussi recourus initialement à ces pratiques pour les mêmes raisons, puis vint la charrue)

· La conquête d'autres citées. C'est la population de la citée vaincue qui est offerte en sacrifice et l'excédent de population des vainqueurs va coloniser la citée vaincue. C'est cette politique qui va caractériser les grands empires Inca et Aztèque et scandaliser les espagnols.

La théorie marxiste

Selon cette théorie, l’invention de l’agriculture eu pour conséquence immédiate l’apparition de la propriété privée, du capitalisme et du patriarcat autoritaire, et ce, dès le début du Néolithique.

Nous nous inscrivons absolument en faux vis à vis de cette théorie :
En effet, tout nous laisse à penser que les terres sont, comme les troupeaux, en propriété collective au Néolithique. 
Même lors de l'Antiquité, lorsque le patriarcat, la propriété privée (le capitalisme n’apparaît qu’au VIIème siècle BC avec l’invention de la monnaie) apparaissent, il s’agit de grandes propriétés à mi-chemin entre la notion de propriété privée et de propriété collective.
Si l’on prend l’exemple de la création de Rome (753 BC) par Romulus et Remus, les terres sont collectives et sont ensuite réparties entre les grandes familles patriciennes (les femmes aussi après l'enlèvement des Sabines), cultivées par un nombre important de plébéiens et d’esclaves. Au fur et à mesure que la plèbe devient urbaine et obtient des droits politiques [tribuns], les esclaves augmentent en nombre. Chez les Celtes et les Germains, par contre, citoyens libres, pas d’esclaves et de vastes maisons qui accueillent de 50 à 80 personnes. (Rien n’est plus faux que les petites maisons individuelles du village d'Astérix.) On peut presque parler de patriarcat communautaire.
Ce n’est qu’au Moyen-Age qu’apparaît la petite propriété individuelle paysanne et privée telle que nous la connaissons vu la disparition de l’esclavage en Europe. D'ailleurs, elle deviendra très vite la « vache à lait » du féodalisme et le redeviendra aujourd’hui avec le fiscalisme. 
A notre époque, c'est cette paysannerie que les généraux et politiciens francs-maçons ont envoyé à la boucherie des tranchées de 1914-18. Staline y a vu les koulaks, les nationalismes prétendent y trouver leurs racines du Sang et du Sol, Wilhelm Reich y a constaté les manifestations d’hystéries sexuelles les plus graves et nous, nous y trouvons les mimiles, femmes support du patriarcat rural souvent pas encore contaminées par l’obligation épilatoire.

Un autre aspect de la théorie marxiste est d’affirmer que le capitalisme débuta au néolithique du fait de la capacité de stockage, de l’accumulation de richesse, de la création du capital qui en est la conséquence, etc...
Dans ce cas, il faudrait plutôt remonter au mésolithique et accuser poterie et céramique. On a vu l’existence d’une production massive et industrielle de silex à éclats au moustérien, donc accumulation de richesse. Neandertal aurait donc, selon les staliniens, inventé le capitalisme ??? Absurde.
En réalité, le capitalisme n’apparaît que bien plus tard avec l’invention de la monnaie métallique par Crésus de Lydie (VIIème siècle BC) au milieu de l’Antiquité, et l’on peut même repousser cette naissance aux royaumes hellénistiques (fin IVème siècle) et à l’apparition des 1ères banques. On est loin du Néolithique !

Nous nous basons sur les travaux les plus récents des scientifiques et nous pouvons affirmer ce qui suit :
Au néolithique et jusqu’à l’apparition de la monnaie, les échanges économiques s’effectuent par le troc. Même l’utilisation de bijoux ou de barre de métal brut est à mettre dans cette catégorie.
C’est parce que l’argent n’existait pas que des peuples commerçants (cycladiens puis crétois, phéniciens et enfin grecs, carthaginois et étrusques) sont apparus.

Prenons un exemple :
Un peuple A désire acquérir une richesse que le peuple B possède.
2 solutions : le peuple A échange une richesse qu’il possède et que le peuple B n’a pas et désire acquérir.
Mais que se passe-t-il si le peuple A n’a rien a échanger ou n’a rien qui intéresse le peuple B.
Il y a bien sur la guerre qui permettrais au peuple A d’acquérir chez le peuple B ce qu’il souhaite. Mais pour cela, il faut la gagner et pour cela fabriquer ou acquérir des armes. Pour les acquérir, il faut là aussi troquer... et pour cela trouver un partenaire pour troquer... et aux conditions vues plus haut... etc.
C’est alors que se pointe le phénicien qui propose de fournir à A ce qu’il demande et l’achète à B grâce à une production trouvée chez un peuple C, production qui intéresse le peuple B. Le phénicien se fait payer avec ce que A voulait échanger et qui n’intéressait pas B et va le refourguer chez C ou D... et ainsi de suite. Si la monnaie avait existée à ce moment de l’Histoire, A et B n’aurait pas eu besoin de faire appel au phénicien, car la monnaie permet de faire ce que le phénicien à fait. A donne de la monnaie à B pour acheter ce qu’il souhaite et B se sert de cette monnaie pour acheter à C ce qui l’intéresse. A partir du IIIème siècle BC, l’importance des peuples commerçants décroîts. Bien qu’ils aient intégrés l’argent dans leur commerce, ils sont moins indispensables et ne survivent qu’en tant que transporteurs maritimes et surtout grâce au monopole que leur assure la création d’une puissante flotte de guerre. Lorsque Rome vaincra la flotte de Carthage d’une part, et installera la banque centrale hellène à Délos d’autre part, on pourra vraiment, et à ce moment seulement, parler de capitalisme.

Sur la soi-disant apparition de la propriété privée au Néolithique, la preuve du contraire est apportée, on l’a vu, par le fait qu’au Néolithique les sépultures sont collectives. Les tombes ne deviennent individuelles qu’à partir de l’Age du Bronze.

On ne peut en vouloir à Engels (c’est surtout lui qui formula cette théorie), car l’état des connaissances en 1890 sur le néolithique était très faible. Il fit avec ce dont il disposait à cette époque. Par contre, les marxistes actuels (LO, LCR, PCF, etc…) n’ont aucune excuse au vu des énormes progrès dans la connaissance de cette époque qui ont été effectués depuis.

La principale raison pour laquelle ces falsificateurs de l’Histoire (et ce n’est pas la seule, comme ce fut le cas de l’affaire Lyssenko), s’accrochent à cette théorie aujourd’hui complètement dépassée et fausse, c’est qu’elle constitue un des fondements (sinon le fondement) du « matérialisme historique ». Sans cette théorie, le marxisme tout entier peut être jeté à la poubelle.

 

 

Survivances néolithiques dans l’Antiquité :

 

 

 La liste des peuples de civilisation matriarcale d’origine néolithique est suffisamment longue pour prouver que le Néolithique fut bien matriarcal.

§         Troie : la Troie de l’Iliade dont nous parle le grec (donc patriarcal) Homère. En lisant entre les lignes, il n’est pas difficile de comprendre que Troie fut matriarcale (à commencer par d’Hélène fuyant le patriarcat du vieux Ménélas pour trouver refuge à Troie où les femmes sont libres. Racine le savait déjà au XVIIème siècle à lire son « Andromaque »).

§         La Crète Minoenne.

§         Les Candaces : véritables pharaonnes nubiennes associant des emprunts à l’Egypte patriarcale… et aux tribus néolithiques, manifestement matriarcales, d’Afrique centrale.  

§         Les Hittites : Kemal Atatürk s’en réclamera pour créer son état laïque et de femmes égales en droit.

§         Les Etrusques : la plus récente de ces civilisations, qui survivra jusqu’au IIIème siècle BC. César en descendait et les femmes jouèrent toujours un rôle important chez les Julia, seule famille romaine patricienne… matriarcale. Selon Virgile (et César), les Etrusques descendaient (Enée) des troyens et Hérodote nous dit qu’ils venaient de Lydie (une région au sud de Troie).

§         La Tène : l’âge du fer amena l’apparition de tribus nouvelles en théorie patriarcales (Celtes puis Germains). Malgré la forte influence grecque, les femmes y jouissent d’une liberté bien plus grande. L’écriture runique dérive de celle des étrusques (qui elle-même dérive du phénicien), preuve que l’influence matriarcale fut loin d’être absente. C’est de ces tribus ayant vaincues les romains au Vème siècle de notre ère que se construira un Moyen-Âge dont certaines caractéristiques sont indéniablement matriarcales et remontent à cette époque. 

§         Scythes & Sarmates : ces tribus anciennes sont au contact des grecs sur la rive nord de la Mer Noire. Hérodote qui y vécu, nous parle des guerrières amazones. Des fouilles récentes en Ukraine ont effectivement révélées des tombes de femmes en armure et avec armes enterrées avec leurs chevaux. Les Tziganes se targuent d’être leurs descendants et d’avoir gagné l’Europe au Moyen-Age pour fuir l’Iran (où ils s’étaient installés) et l’Islam et son statut inférieur de la femme.

§         Enfin, on trouve dans le Pacifique (exploré par Malinovski que rencontra Wilhelm Reich à Londres) et dans certaines contrées montagneuses isolées de la Chine, des tribus aux statuts matriarcaux quasi inchangés depuis le néolithique.

§         Plus récemment, les survivants de la mutinerie du Bounty en 1796 (qui fit l’objet de pas moins de 3 films à Hollywood), trouvèrent exil dans une île isolée. Les hommes s’entretuèrent pour les femmes et la terre et le seul survivant réduisit les femmes en esclavage. Au bout d’un certain temps, les soumises tuèrent l’homme et ses favorites, puis instituèrent un régime politique de leur invention. L’île fut redécouverte et devint possession de l’archevêché de Christchurch (Nelle Zélande)… qui déporta la population… pour parricide. Peu à peu, les habitants revinrent et colonisèrent même les îles voisines. Cette société unique, matriarcale, et de création récente est aujourd’hui protégée par une convention de l’ONU. (L’Histoire la plus intéressante commence en fait… au moment où le film se termine.)  

 

 

 

CONCLUSION

Comme le Déluge, la Bible évoque l'Eden. Bien évidemment, comme pour le Déluge, les choses sont présentées fort différemment par les hommes. Il est cependant intéressant de constater que la mémoire en a été conservé par la voie orale (par les femmes, fort probablement), jusqu'à ce que les hommes la mette par écrit.
Raconté par des hommes, ces derniers s'octroient non seulement le beau rôle, mais y trouvent la justification de l'ordre patriarcal autoritaire qu'ils viennent tout juste d'instaurer.

Dans l'Eden, l'humain vit de manière animale, nu, pratique la sexualité naturelle, etc...
On nous dit, c'est le Paradis et ensuite que cela n'est pas bien de faire comme les bêtes, car les humains sont différents des bêtes.
Tout d'abord il faut savoir que chez les bêtes, le système patriarcal est aussi utilisé par certaines espèces et notamment la pratique du harem par un mâle dominant comme chez les gorilles ou les morses.
La Bible n'est pas à une contradiction près !

On est également surpris par le faible nombre de Musées consacrés au Néolithique et au nombre peu important de chercheurs et d'archéologues qui travaillent sur cette période cruciale par rapport à ceux qui travail sur l'Antiquité.
Comme on l'a vu avec Aliénor d'Aquitaine, la fin de l'Empire Romain amena l'humanité à revivre dans des conditions proche de celles du Néolithique... avec des conséquences voisines. C’est ce qui rends le Moyen-Age (que déteste les marxistes) si intéressant pour nous. C’est presque un deuxième âge d’or de l’Humanité. Le féodalisme, malgré ses tares, protège le peuple de la rapacité des bourgeois (on y reviendra dans des pages futures consacrées à cette époque).

Il importe donc de poursuivre les études concernant ces périodes et de voir quelles sont les différentes formes que le matriarcat à pris dans le passé de façon à réfléchir sur la façon dont nous devons envisager l'avenir et les différentes formes de la société future à mettre en place une fois que la guerre, les religions et la doctrine de la croissance à tout prix auront été abolies ; si nous parvenons à sauver la planète de la catastrophe climatique qui l’attends… ou après que cette dernière se soit produite et eusse balayé pour nous l’ordre bourgeois, l’ordre capitalo-marxiste tant détesté autant qu’il est détestable.

Soyons clair. Nous ne proposons pas un retour à l'Age de pierre où l'espérance de vie ne dépassait que rarement 20 ans. Le titre de cet article est bien sûr une provocation pour la petite minorité de gens aisés qui vivent aujourd'hui sur cette Terre... et aisés depuis moins de 100 ans seulement. Par contre, pour l'immense majorité des habitants de cette planète, le niveau de vie ne s'est pas beaucoup amélioré depuis cette époque et se sont rajoutés guerres et exploitations. L'esclavage, par exemple, a été inventé par l'Antiquité, disparaît (en Europe du moins) au Moyen-Age, réapparaît à la Renaissance pour être définitivement aboli en 1848. Depuis l'apparition des villes, l'esclavage a donc été absent au cours de 3 périodes uniquement : Le Néolithique, le Moyen-Age et les Temps Modernes (et encore, pour nous, la prolétarisation des masses n’est rien d’autre que la forme moderne de l’esclavage sur laquelle est basée l’entente tacite capitaliste-communiste). Parler de "Paradis" pour la 1ère de ces époques n'est donc pas si indu que cela.

Cet article est peut-être un peu long pour un Blog, mais il est nécessaire et important. Il permet aussi de répondre aux bourgeois idiots qui ont suivi des études et qui se croient permis de nous traiter de rigolos… et qui ne sont même pas capables de faire des articles de cet acabit.

Ce sont ces gens « sérieux » qui sont des rigolos. Nous, nous ne sommes pas des gens qui se prennent au sérieux ; mais sommes capables de parler sérieusement de beaucoup de choses, que ce soit de politique, d’écologie, d’Histoire et de Préhistoire, comme de poils.

 

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